Il était une fois... une femme d'exception

Nous sommes sorti-e-s de la maison. C'est cette même rue circulaire, celle où la limace et les gargouilles nous ont attaqué-e-s. Le bâton de Louise et la hache de Carmen ont rejoint la rapière de Florian dans les cendres. Florian... Qu'a-t-il pu lui arriver ? Pourquoi ne nous a-t-il rien dit avant de quitter Boston ?

Je vis. Mes blessures ont disparues, celles de mes compagnes également. Je ne comprends pas.J'entends des grognements et des râles. La limace ! Non ! Elle a failli m'avoir une fois, je ne lui en laisserais pas l'occasion une deuxième ! Nous courrons vers ce qui semble être le centre. Je vois un combat. J'entends Louise qui crie son nom et Florian qui se retourne et se fait faucher par le démon dans la même seconde. Il est mort.

Le démon. Je ne sais pas ce que vous devons faire. Peut-être devrais-je l'attaquer ? Je sors mes griffes. Mais Louise sait. Elle nous explique. Très bien ! Enfermons-le pour deux siècles et ce ne sera plus notre problème. Mais bien sûr Carmen ne veut pas entendre parler de ça. Boston, elle veut être sûre que Boston survivra, et sera repris par des "gens biens, la nouvelle génération". Alors elle tient les propos que je redoutais le plus. Non ! Non ! Boston sans Carmen ce n'est pas Boston ! Cette ville a besoin de Carmen, et de Louise. En revanche elle n'a pas besoin de moi. Qui a besoin d'un homme qui ne vit que dans les bois ? Abigail a besoin de moi mais elle est en sécurité avec Clairisse, je lui ai dit de ne pas m'attendre plus de quelques jours, de continuer sa vie avec Clairisse et les alliés de Boston et dans le pire des scénarios, elle pourra compter sur Mary-Rose. 

Je pousse brutalement Carmen hors de la trajectoire et me jette sur Louise pour l'attraper et la forcer à faire le rituel avec moi. Une force me repousse violemment. Je suis hébété. Louise court vers le monstre. Louise ? Louise ?!! Que faites-vous ?! Je suis derrière vous ! Servez-vous de moi ! LOUISE !! LOUISE !!! 

J'entends les hurlements de Carmen qui a aussi bien compris que moi, j'entends ses hurlements et je vois Louise se jeter sur le monstre. 


Louise... je ne saurai jamais assez te pleurer.