Rytm życia
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Rytm życia
Avant toute chose, il faut un rythme. Toute chose a besoin d’un rythme.
Comme cela, ce sera parfait, oui. Le rythme balancé de la vie, de la mort.
Chaque nuit, le rituel était le même, chaque nuit au réveil après s’être nourrie, elle poussait son métronome et se débarrassait sur son violon des sentiments envahissants de la nuitée passée. Plus le temps avançait, plus les choses étaient compliquées, elle se souvenait d’une époque pas si lointaine où le soleil lui caressait encore la peau, où presque insouciante elle menait une vie de cour sans véritables enjeux, entourée par une suite de jeunes parvenus cherchant ses faveurs. Cela faisait quoi… cinq-cents ans ?
Cinq-cents. Tant que cela ? Elle avait passé son demi-siècle sans même s’en rendre compte, les nuits de plus en plus moroses se suivent et se ressemblent toutes de plus en plus. Avec le temps les visages de ceux qu’elle croyait connaître se fondent les uns dans les autres, chaque nouvelle personne rencontrée n’étant qu’un amalgame de reflets de son passé errant à l’arrière de son crâne. Elle se souvenait de son sire, de son baptême de sang, de ses multiples infants, presque tous décevant les uns après les autres. Pas tous bien sûr, mais suffisamment pour que l’idée d’infanter de nouveau lui donne la nausée. Une seule était restée auprès d’elle, les autres s’étaient dispersés aux quatre coins du monde occidental, et avaient pour la majorité rencontré la mort ultime les un après les autres.
Si elle était restée sagement à l’abri de son château toutes ces années, pratiquant son art pour oublier les tumultes, ce n’était pas par peur comme le croyait la cour du prince, non. Née d’un sang relativement clair, elle avait cherché de quoi se démarquer du clan Toréador, une arme à elle pour survivre aux longues nuits. Après plusieurs siècles, elle avait trouvé cette arme de suggestion, et après plusieurs autres siècles à perfectionner son don et raffiner son sang, elle était prête.
La Camarilla avait une mission pour elle, une mission personnelle, urgente, mais nécessitant une approche prudente et pleine de circonvolutions. L’échec n’était pas permis, mais il n’y aurait pas d’échec dans ce cas présent, toutes les issues ne pouvaient être qu’une victoire, chacune à leur façon.
Agnès souleva l’archet des cordes et ouvrit les yeux.
Son navire pour Boston l’attendait, et plus loin de l’autre côté de l’étendue d’eau, Florian l’attendait.
Comme cela, ce sera parfait, oui. Le rythme balancé de la vie, de la mort.
Chaque nuit, le rituel était le même, chaque nuit au réveil après s’être nourrie, elle poussait son métronome et se débarrassait sur son violon des sentiments envahissants de la nuitée passée. Plus le temps avançait, plus les choses étaient compliquées, elle se souvenait d’une époque pas si lointaine où le soleil lui caressait encore la peau, où presque insouciante elle menait une vie de cour sans véritables enjeux, entourée par une suite de jeunes parvenus cherchant ses faveurs. Cela faisait quoi… cinq-cents ans ?
Cinq-cents. Tant que cela ? Elle avait passé son demi-siècle sans même s’en rendre compte, les nuits de plus en plus moroses se suivent et se ressemblent toutes de plus en plus. Avec le temps les visages de ceux qu’elle croyait connaître se fondent les uns dans les autres, chaque nouvelle personne rencontrée n’étant qu’un amalgame de reflets de son passé errant à l’arrière de son crâne. Elle se souvenait de son sire, de son baptême de sang, de ses multiples infants, presque tous décevant les uns après les autres. Pas tous bien sûr, mais suffisamment pour que l’idée d’infanter de nouveau lui donne la nausée. Une seule était restée auprès d’elle, les autres s’étaient dispersés aux quatre coins du monde occidental, et avaient pour la majorité rencontré la mort ultime les un après les autres.
Si elle était restée sagement à l’abri de son château toutes ces années, pratiquant son art pour oublier les tumultes, ce n’était pas par peur comme le croyait la cour du prince, non. Née d’un sang relativement clair, elle avait cherché de quoi se démarquer du clan Toréador, une arme à elle pour survivre aux longues nuits. Après plusieurs siècles, elle avait trouvé cette arme de suggestion, et après plusieurs autres siècles à perfectionner son don et raffiner son sang, elle était prête.
La Camarilla avait une mission pour elle, une mission personnelle, urgente, mais nécessitant une approche prudente et pleine de circonvolutions. L’échec n’était pas permis, mais il n’y aurait pas d’échec dans ce cas présent, toutes les issues ne pouvaient être qu’une victoire, chacune à leur façon.
Agnès souleva l’archet des cordes et ouvrit les yeux.
Son navire pour Boston l’attendait, et plus loin de l’autre côté de l’étendue d’eau, Florian l’attendait.
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